Les travailleuses et travailleurs en lock-out à Terre-Neuve confrontent des ministres du cabinet

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Le 470e jour d’un lock-out de 31 travailleuses et travailleurs de l’aérospatiale chez D-J Composites, des membres d’Unifor ont confronté deux ministres du cabinet provincial au moment où ils quittaient un dîner à la Chambre de commerce à Gander, Terre-Neuve, le 3 avril 2018.

« Il est temps que quelqu’un intervienne et force cet employeur à aller en arbitrage, a déclaré Cabot LeGrow, membre de la section locale 597 d’Unifor, au ministre des Finances, Tom Osborne, à l’extérieur d’un hôtel de Gander.

Le ministre Osborne a promis à la demi-douzaine de travailleuses et travailleurs rassemblés autour de lui que des mesures seraient prises. « Cela ne relève pas de mon ministère, mais je m’engage auprès de vous parce que cette situation est terrible et dure depuis si longtemps pour vous… nous allons soulever le problème au caucus et au cabinet. »
 
La Commission des relations du travail de la province a déclaré l’employeur D-J Composites coupable à deux reprises d’avoir violé la loi du travail de la province y compris d’avoir négocié de mauvaise foi.

Les membres d’Unifor ont dit au ministre Osborne et au ministre de la Santé, qui est aussi leur député provincial, qu’ils pouvaient faire preuve de leadership en proposant des changements à la législation du travail désuète et trop faible de la province, qui a permis à un employeur américain de violer les lois provinciales sans conséquences.
 
« Il faut renforcer le code du travail pour que ces gens ne puissent venir dans notre province et nous traiter comme des déchets. Depuis 16 mois que ce confit dure, combien de temps devons-nous attendre encore? », a demandé Cabot LeGrow dans une vidéo affichée sur les médias sociaux.
                                                      
John Haggie, ministre de la Santé et des Services communautaires, qui a aussi promis aux travailleuses et travailleurs qu’il allait parler au ministre du Travail à propos de l’impasse entre Unifor et D-J Composites, a affirmé que « la Commission des relations du travail a plus de pouvoir qu’elle ne veut utiliser ».


« Je suis extrêmement fière de nos membres d’avoir exprimé leurs frustrations aux ministres du cabinet, mais maintenant le gouvernement doit faire plus que juste écouter, a affirmé Lana Payne, directrice de la région de l’Atlantique. Nos membres méritent que des mesures soient prises et une équité. Leurs droits doivent être protégés. »

Lana Payne a sollicité une rencontre avec le premier ministre il y a neuf semaines et attend toujours cette rencontre afin d’exprimer les préoccupations d’Unifor au gouvernement. Unifor continue de revendiquer des actions pour mettre fin à ce lock-out et affirme que la situation est complètement inacceptable, y compris comment ces travailleuses et travailleurs ont été traités et comment leurs droits ont pu être bafoués par cet employeur américain.