Respect du droit de manifester et de la liberté de réunion sur les campus des universités canadiennes Aux administratrices et administrateurs d’université

Partager

PAR COURRIEL

Université de Toronto, Université McGill,
Université Concordia, Université d’Ottawa, 
Université de la Colombie-Britannique,
Université de Victoria, Université de l’île de Vancouver,
Université McMaster

Aux administratrices et administrateurs d’université,

Objet: Respect du droit de manifester et de la liberté de réunion sur les campus des universités canadiennes

Au nom d’Unifor et de nos 315 000 membres de partout au Canada, nous demandons à la direction et à l’administration des établissements d’enseignement postsecondaire du Canada de respecter le droit des étudiantes et étudiants de manifester et de se réunir pacifiquement, et de faire preuve de retenue dans toute réponse à leurs campements.

Aux États-Unis et au Canada, des populations étudiantes et des sympathisants se rassemblent dans un esprit de paix et de solidarité sur les campus des collèges et des universités en réaction à la guerre qui sévit actuellement en Palestine et qui a coûté la vie à plus de 34 000 Palestiniennes et Palestiniens et 1 100 civils israéliens. Comme bien d’autres, notre syndicat est de plus en plus préoccupé par les réactions violentes de la police face aux manifestations, dans de nombreux cas à la demande des directions d’établissement.

En tant que syndicat, nous condamnons le recours aux interventions policières agressives et à l’intimidation, que ce soit sur la ligne de piquetage ou lors de rassemblements pacifiques. Nous croyons que le dialogue et la négociation avec les groupes d’étudiants et de manifestants, plutôt que les menaces, la force brutale et les arrestations, constituent la meilleure façon de désamorcer les conflits et de résoudre les problèmes.

Depuis longtemps, les populations étudiantes se mobilisent sur la scène politique et ont toujours joué un rôle central dans bon nombre de mouvements sociaux importants au Canada, en particulier le mouvement d’opposition à la guerre. Les actions politiques menées sur les campus, comme les conférences, les réunions de groupes d’étudiants, les rassemblements, les manifestations et les grèves d’occupation, sont essentielles à l’échange d’idées et à une saine démocratie.

L’équilibre entre la sécurité du public et la liberté de réunion n’est possible que dans le cadre d’une communication et d’une discussion ouvertes. Nous vous encourageons à rencontrer les populations étudiantes, les syndicats et les responsables communautaires et à écouter leurs revendications avant de les rejeter prématurément. Nous devons continuer de protéger et de défendre les espaces indispensables que sont les universités et les collèges publics pour garantir une saine démocratie.

Nous vous remercions pour le temps que vous consacrerez à cet important enjeu.

Cordialement,

Lana Payne
Présidente nationale