
C'était choquant de lire, dans le Toronto Star de la fin de semaine dernière, qu'une locataire potentielle s'est vu refuser un logement à plusieurs reprises à cause de sa race.
La membre d'Unifor – notre consœur, Latoya Williams – a parlé de son expérience avec des propriétaires qui étaient initialement disposés à lui louer leur logement, en fonction de son salaire et de son pointage de crédit, mais qui ont érigé des obstacles après avoir découvert qu'elle était noire.
Il est difficile de croire que dans une ville multiculturelle et diversifiée comme Toronto, les Noirs font encore l'objet d'une discrimination flagrante en matière de logement et de violations des droits de la personne, mais cela se produit. Et si vous êtes une personne noire qui est aussi LGBTQ, vos chances de trouver une maison à louer sont encore pires.
La politique de la Commission ontarienne des droits de la personne sur les droits humains et le logement locatif stipule clairement que personne ne devrait se voir refuser un logement pour l'un des motifs énoncés dans le Code des droits de la personne de l'Ontario. Cela comprend la race, la couleur, l'origine ethnique, les croyances religieuses, la citoyenneté, l'identité sexuelle, l'orientation sexuelle, l’incapacité et l'aide sociale.
Le respect du Code des droits de la personne doit être appliqué et il doit y avoir des conséquences pour les propriétaires qui adoptent un comportement discriminatoire.
L’Association des propriétaires de l’Ontario s'efforce de s'assurer que ses membres connaissent et respectent le Code des droits de la personne. Malheureusement, tous les propriétaires ne sont pas membres.
Les propriétaires qui sont traduits devant le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario sont habituellement condamnés à une amende lorsqu'ils sont reconnus coupables. Ils peuvent également se voir accorder un recours non financier ou un recours d'intérêt public. Dans le cas d'une mesure corrective non financière, le Tribunal peut ordonner au locateur de vous permettre de louer le prochain appartement disponible dans son immeuble. Un recours d'intérêt public est axé sur l'éducation. Son but est d'empêcher la discrimination de se reproduire à l'avenir. Dans ce cas, un tribunal peut ordonner à une société de gestion immobilière d'envoyer une note de service à tous les directeurs généraux ou d'élaborer des politiques non discriminatoires.
Pour provoquer un véritable changement, ces jugements doivent aller plus loin.
Le gouvernement doit faire quelque chose pour régler ce problème.
Notre consœur a dû prendre les choses en main et a lancé une page Facebook pour mettre en contact des propriétaires inclusifs avec des locataires qui ont de la difficulté à trouver un logement en raison de discrimination. Les propriétaires qui ont rejeté ses demandes devraient faire face à de graves conséquences.
Je demande au ministre des Affaires municipales et du Logement de l'Ontario de prendre des mesures concrètes pour empêcher les propriétaires de se livrer à ce comportement destructeur.
Le ministre Steve Clark vient tout juste d'annoncer le programme Plus d’habitations, plus de choix : Plan d'action pour l’offre de logements de l’Ontario. Selon le communiqué de presse du ministère, le plan contient « un large éventail de changements législatifs qui vise à augmenter l'offre de logements à prix abordables et à offrir aux familles des choix intéressants d’endroits où vivre, où travailler et où élever leur famille ».
Si cette loi est censée profiter également à toutes les familles de l'Ontario, le ministre Clark doit aussi s'attaquer à la discrimination endémique qui existe sur le marché locatif et prendre des mesures significatives pour empêcher les propriétaires de priver les gens de leurs droits humains fondamentaux.